mardi 20 janvier 2015

La compagnie des menteurs , de Karen Maitland

Mon évaluation: * * * * *

 

 

Il n’y a que cinq étoiles d’évaluation ??? Il m’en faudrait plus !!!!

Vous l’aurez compris, ce roman est un énorme coup de cœur. Un pavé de plus de 660 pages que j’ai lu avec délectation.

La compagnie des menteurs est le récit des aventures d’un groupe hétéroclite de voyageurs qui sillonnent les chemins d’Angleterre.
Le narrateur est un vieux camelot solitaire qui sera petit à petit rejoint - malgré lui- par ceux qui deviendront ses compagnons de galère. Petits secrets ou grosses vérités, chacun a ses raisons de fuir…
Mais que fuient-ils au juste ? Et pourquoi ?

L’intérêt du roman réside aussi et surtout dans son contexte historique. Le récit se passe en effet en 1348, époque moyenâgeuse qui a été marquée par un bouleversement climatique allié à une épidémie de « pestilence » (la peste), qui aura décimé la moitié de l’Europe.

Un thriller historique qui aborde différentes facettes de cette époque : religion, rites, superstitions, la peur et l’incompréhension qui engendrent le châtiment et une supposée damnation divine…

Pour résumer, voici les ingrédients que l’on peut trouver dans le grand chaudron moyenâgeux anglais de Karen Maitland :
Suspens, meurtres, peur, malédiction, aventures, histoire, amitié, amour… sans oublier une bonne pincée de surnaturel !

Je salue l’immense talent de cette auteure, et je me prépare de page ferme à lire ses deux autres romans : Les âges sombres et La malédiction du Norfolk.

Bonne lecture.


Citations :


  " Si personne ne se souvient de nous, nous sommes plus que morts, car c'est comme si nous n'avions jamais existé."

 "Comme l'histoire ne cesse de le démontrer, n'importe quel système de croyances ou n'importe quelle religion peuvent être bénéfiques ou nuisibles en fonction de la connaissance et de l'intention de chaque individu. "

Extrait des notes historiques de l'auteure.

 "J'étais au pays des morts, dans les limbes où errent les âmes sans nom ni forme, incapables de parler ou de toucher. Et dans ce silence aveuglant, je sus, que ce n'était pas la mort en elle-même qui m'effrayait, mais ce qu'il y avait après; pas le paradis, ni l'enfer, mais la conscience sans forme, sans refuge. Je ne serais nulle part. Je ne serais rien."

1 commentaire:

  1. une série vraiment extraordinaire où l'on apprend tellement de la vie de nos ancêtres, de leurs souffrances

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