vendredi 19 août 2016

La ménagerie du bout du monde, de Carol Birch






Un roman traduit de l’anglais par Carole Delporte. Editions Terra Nova.


Quand j’ai acheté ce roman, je me baladais innocemment dans une grande surface, sans intention particulière d’acquérir quoi que ce soit. Mes pas m’ont conduit, par hasard, dans le rayon des livres…

Dès que je l’ai vu, il a fallu que je le prenne, voilà.

Sa magnifique couverture et son titre étaient une invitation au voyage et à la rêverie dans un autre temps.

Aujourd’hui je termine la dernière page avec un sentiment de gratitude envers l’auteure et ce magnifique cadeau qui est entre mes mains.

Carol Birch s’est inspirée de faits réels qui ont eu lieu au début du dix-neuvième siècle pour donner vie à des personnages fictifs. Le principal est le petit Jaffy et c’est lui qui nous conte cette fabuleuse aventure du bout du monde.

Le récit est d’une grande richesse, dans les événements extérieurs bien sûr, mais aussi et surtout dans les émotions, les états d’âmes, les réflexions personnelles…

Ce que va vivre Jaf c’est avant tout un voyage intérieur, un rite de passage de l’enfance vers l’âge adulte, une épreuve terrible, un tour de force de la Vie.

Tout au long de ma lecture, j’ai trouvé qu’il se dégageait une grande mélancolie de ce récit. Quelque chose de tenace, qui donne envie de se rouler en boule et de pleurer, mais aussi un appel à la liberté et une invitation à suivre ses rêves, toujours…



Bonne lecture.


jeudi 11 août 2016

Le lecteur de cadavres, d'Antonio Garrido




Amateurs de romans historiques, c’est par ici !

« Le lecteur de cadavres » est en fait plus que ça, puisqu’il est doublé d’un thriller remarquablement bien mené, passionnant, aux nombreux rebondissements.

En lisant ce roman de plus de 700 pages j’ai pris toute la mesure du travail que l’auteur a dû effectuer afin de nous livrer cette œuvre. Mêler fiction et faits historiques n’est certes pas  aisé, d’autant plus qu’il y a très peu d’éléments sur la vie  de celui qui est considéré comme étant le premier médecin légiste de l’histoire, hormis les nombreux traités scientifiques qu’il a légué à la postérité.

Song Ci de son vrai nom, a vécu dans la Chine du 13ième siècle, sous le règne de la dynastie Song.

Sous la plume talentueuse d’Antonio Garrido, le jeune Ci va évoluer dans une société souvent très violente et va vivre des situations difficiles à la poursuite de son rêve et de sa soif d’études. Brillant  et déterminé, il va côtoyer tour à tour la misère la plus totale et le faste de la cour impériale, nous livrant au passage des éléments de vie de cette époque, le contexte politique, l’organisation sociale et surtout les procédés d’analyse légale dont il va peu à peu révolutionner les méthodes.

Le thriller s’articule autour d’une série de meurtres mystérieux que le jeune Ci devra résoudre s’il veut sauver sa tête…

Je dois dire que j’ai eu un peu de mal à accrocher en lisant le premier quart du livre, car j’ai trouvé qu’il y avait quelques longueurs. J’ai un peu appréhendé en considérant le volume total du roman, mais ce fut le temps nécessaire pour installer l’intrigue, car passé ce délai j’ai eu beaucoup de mal à m’en décrocher !

Ce fut une lecture passionnante et très enrichissante, surtout pour amatrice de romans historiques et asiatiques comme moi !

Bonne lecture.





lundi 1 août 2016

Les dames blanches, de Pierre Bordage




Encore une belle rencontre avec mon auteur de science-fiction favori !

A travers ce roman, Pierre Bordage, ce grand humaniste, pointe encore une fois le doigt sur nos vilains défauts. Ces vilains travers qui finissent par former une fange immonde dans laquelle nous pataugeons lamentablement comme des insectes fous.

Pour illustrer son appel à la raison (une bouteille à la mer), il a mis en scène l’arrivée des Dames banches, ces grosses sphères venues d’ailleurs. Et là, tout s’enchaine…

Les comportements induits dans cette histoire sont tout à fait d’actualité, et ils sont même intemporels, puisque l’humanité a la fâcheuse tendance à répéter les mêmes erreurs.
Nous avons programmé notre autodestruction. C’est à se demander à quoi nous sert notre soi-disant intelligence.

Petit à petit, le décor tombe.
Nos « démocraties » montrent leur véritable visage. Les gouvernements imposent et sanctionnent. Les voix divergentes sont désormais affublées d’étiquettes ronflantes telles que «  terroristes », «  ennemis de l’humanité ». 
Tout est permis à celui qui a la loi de son côté, au détriment de toute logique. Les consciences sont verrouillées, bafouées, adieu humanité.

Pour en revenir au roman, l’histoire est bien rythmée et passionnante, comme d’habitude avec cet auteur. Je ne peux que recommander cette lecture à tous.




4ième de couverture:

Une étrange bulle blanche d'une cinquantaine de mètres de diamètre est découverte un jour dans une bourgade de l'ouest de la France. Elle attire et capture Léo, trois ans, le fils d'Élodie. 
D'autres bulles apparaissent, grossissent, et l'humanité échoue à les détruire. Leur activité magnétique de plus en plus importante perturbe les réseaux électriques et numériques, entraînant une régression technologique sans précédent
Seule l' « absorption » de jeunes enfants semble ralentir leur expansion...
La peur de disparaître poussera-t-elle l'humanité à promulguer la loi d'Isaac ? Mais peut-on élever un enfant en sachant qu'il vous sera arraché à ses trois ans ? 
Camille, qui a elle-même perdu un fils, et son ami Basile, d'origine malienne, ufologue de son état, vont essayer de percer le mystère des dames blanches afin d'éviter le retour à la barbarie.
Un livre poignant, dans lequel Pierre Bordage donne toute la mesure de sa passion pour les grands mythes fondateurs de l'humanité et sa haine des fanatismes.