vendredi 13 janvier 2017

Vous êtes fous d'avaler ça! , de Christophe Brusset





Voilà un livre qu’il est bon de connaitre, histoire de sortir un peu du brouillard, même si on se doute un peu (beaucoup) qu’on nous prend pour des c… (qu’on est ?) dans pas mal de domaines.

L’auteur nous expose les dessous des cartes dans le domaine de l’agroalimentaire, dont il est issu.

Ah ben c’est pas triste ! On en apprend des vertes et des pas mûres !

Sous forme de petits chapitres se succèdent des révélations sur la production de tel ou tel aliment, des anecdotes vécues et quelques ficelles du métier. Le tout est copieusement arrosé d’une bonne dose d’humour, ce qui rend l’ensemble très agréable à lire et compréhensible pour le commun des mortels.

Bien sûr on comprend bien vite que ce qui prime dans ce monde de brutes c’est l’argent. Faire un maximum de profits peu importe les moyens, du moment que ça reste dans les clous, ou presque.

Les consommateurs lambda pensent innocemment que si c’est en vente dans leur supermarché préféré, c’est que c’est ok. Ben non, c’est pas ok. Qui veut préserver sa santé a tout intérêt à être vigilent, à lire les étiquettes et surtout à s’informer, en lisant ce genre de livre.

C’est certainement plus confortable de ne pas savoir. Rester dans l’ignorance c’est être serein. La vie est assez compliquée comme ça, et chacun a son lot de problèmes. Pourquoi en rajouter ???

Hé bien moi j’ai besoin de savoir, voilà.

Pour finir, je vous propose quelques extraits… bon appétit !



" Pour reconnaître le carton recyclé, c'est facile.

Regardez à l'intérieur de l'emballage. Si le carton est brun ou blanc, résistant et homogène, alors il est fait avec des fibres vierges.

S'il est gris (à cause des encres résiduelles), se déchire facilement (les fibres ont été brisées lors du process de recyclage) et vous semble hétérogène en regardant de près (on retrouve de minuscules fragments de plastique et de fibres variées), alors plus aucun doute, vous avez toutes les chances d'être en présence d'hydrocarbures d'huiles minérales cancérigènes.

Bon, maintenant que vous savez, vous faites comme vous voulez." ( page 75).


" Des volumes considérables de produits épuisés sont exportés, au vu et au su de tous, parfaitement légalement.

La prochaine fois que vous vous rendrez dans votre supermarché préféré (ou chez votre distributeur de surgelés préféré), allez faire un tour au rayon des crèmes glacées et regardez la composition de certaines glaces à la vanille. Vous lirez en tout petit : «  Gousses de vanille épuisée, arôme, colorant. » Ben oui, vous croyez que cette belle glace à la vanille, avec une belle couleur crème, avec de petits points noirs dedans a été faite avec de la bonne vanille en gousse, plongée dans du lait frémissant pour que les arômes délicats parfument la préparation, le tout amoureusement mélangé de manière traditionnelle par les mains expertes d’une laitière du 17ième siècle.

Faut arrêter de rêver devant les écrans de pub, les amis.

La vanille épuisée sert de «  marqueur visuel »  (traduisez artifice pour faire joli, terroir, authentique).
La glace est en fait un assemblage de flotte, lait en poudre, arôme artificiel produit à partir de résidus de pâte à papier, vanille épuisée à l’hexane (solvant neurotoxique et potentiellement cancérogène), colorant caramel e150d (sucres chauffés en présence de sulfite ammoniacal, potentiellement cancérogène et à éviter si on est sensible aux sulfites) et autres additifs.

Pour un produit comme la crème glacée, destiné principalement aux enfants, je dis bravo !
Fallait oser." ( pages 137-138).







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