mercredi 29 mars 2017

La meilleure chose qui puisse arriver à un homme c'est de se perdre, Alain Gillot




Attention aux gifles, elles peuvent bien changer le cours d’une vie !

Une gifle, ça réveille, ça interpelle, ça oblige à ouvrir grand les yeux, ça déstabilise tout un royaume.

J’ai lu ce roman en trois jours (je suis un peu lente). J’ai aimé l’histoire d’Antoine, notre héros perdu, ses péripéties et le cheminement de sa pensée, sa métamorphose, son ouverture à la vie, mais surtout l’ambiance qui s’est dégagée de ces pages, une ambiance que j’ai trouvée intimiste.

J’ai bien aimé à un moment donné l’image d’un monde fantastique et inconnu à la Lewis Caroll, dans la brèche d’un noisetier. Parce que c’est exactement ce qui est arrivé à notre Antoine, lui qui vivait comme une grande majorité d’entre nous, dans un confort endormi, agréable, convenable et retranché sur lui-même. Et puis la gifle est passée par là, et notre Antoine a basculé dans la brèche du fameux noisetier des merveilles !

C’est un livre qui fait du bien, qui donne envie de faire pétiller les milliers de petites bulles d’air qui sommeillent en nous et de les laisser exploser sans plus chercher à les contrôler.

Vivre vraiment c’est chasser la peur et ouvrir son cœur…

Merci aux éditions Flammarion pour cette belle découverte 😉

Bonne lecture.





mardi 21 mars 2017

La couleur des sentiments, de Kathryn Stockett




Une personne de confiance m’a dit : « Ce roman est une pépite », mais j’ai hésité à le lire à cause de son épaisseur.

600 pages c’est tout de même beaucoup, pépite ou pas.

Si j’avais su…

Arrivée à la dernière page j’étais désolée, complètement déprimée, à deux doigts de la dépression et au bord des larmes, qu’il n’y en ait pas au moins le double, c’est pour dire !

La couleur des sentiments est un roman magnifiquement bien écrit, très riche, passionnant, addictif et facile à lire.

L’histoire se passe à Jackson, petite ville du Mississippi, dans les années 60. On pourrait le résumer à une histoire de bonnes, mais il est beaucoup plus que cela.

A cette époque, toutes les femmes blanches d’un milieu aisé se doivent d’avoir une bonne noire à leur service, du moins dans cette partie des Etats Unis. Une tradition bien ancrée et admise par tout le monde, blancs ou noirs.

Mais le pays est en crise, il se divise. Les années 60 sont très agitées et les choses ne sont pas immuables. La ségrégation raciale crée de la souffrance, beaucoup d’injustice et les jeunes générations ont soif de paix et de liberté.

C’est dans ce contexte que le récit se déroule. On y découvre toutes les facettes des relations des uns avec les autres, blancs avec noirs, noirs avec blancs, blancs avec blancs et noirs avec noirs.

Difficile de parler d’un tel roman, il faut le lire et se laisser absorber par toutes ces histoires imbriquées les unes dans les autres. Il y a du beau et du triste, de la colère et de la joie, des sentiments ambigus, de la fatalité et une farouche envie de changement.

Ce roman rejoint la liste de mes coups de cœur, parce qu’il le mérite bien.

Bonne lecture !