samedi 16 septembre 2017

Bakhita, de Véronique Olmi




Après quelques mois de silence, et malgré une bonne douzaine de romans lus entre temps, je reviens aujourd’hui pour parler de celui que je viens tout juste de refermer.

Bakhita est un roman inspiré d’une histoire vraie. Une vie à cheval entre le 19ième  et le 20ième  siècle. Un récit qui m’a profondément touchée et qui a remué tout un tas d’émotions, à travers l’écriture presque poétique de Véronique Olmi. Une plume poétique, douce et profonde, pour raconter l’histoire dramatique de la vie de cette femme africaine sans nom.

La 4ième de couverture en dit déjà beaucoup trop, à mon sens, alors mieux vaut ne pas se laisser tenter par la lecture des articles la concernant sur internet (Wikipédia).
J’ai pris bien soin de ne rien lire, afin de découvrir son extraordinaire destin au fil des pages. Je me suis juste contentée de rechercher les anciennes photos d’elle, seule ou en compagnie de ses « sœurs ». Je me suis imprégnée de ce personnage si singulier afin de mettre un visage sur la Bakhita vieillissante.

C’est le genre de lecture qui nous oblige à relativiser nos petits soucis quotidiens, nous incite au courage et à la persévérance, nous enveloppe de bonté et de douceur…

Finalement, l’enfance et l’adolescence de Bakhita étaient presque banales à cette époque. Combien de petites filles et de petits garçons ont vu leur vie basculer du jour au lendemain, rebaptisés puis asservis ? Ils étaient légion… plus ils étaient jeunes et mieux c’était. Les filles étaient « formées » selon les goûts de leurs maîtres, et les garçons étaient destinés à rejoindre les rangs des eunuques, dans les nombreux harems, ou devenaient des esclaves soldats.

Comme eux, Bakhita n’a connu que souffrances et humiliations, et si son destin a pris un autre tournant, c’est grâce à sa force intérieure, son refus de baisser les bras et son incroyable attachement à la vie. 

Un livre à découvrir absolument.


Résumé de l'éditeur:   Elle a été enlevée à sept ans dans son village du Darfour et a connu toutes les horreurs et les souffrances de l'esclavage. Rachetée à l'adolescence par le consul d'Italie, elle découvre un pays d'inégalités, de pauvreté et d'exclusion. Affranchie à la suite d'un procès retentissant à Venise, elle entre dans les ordres et traverse le tumulte des deux guerres mondiales et du fascisme en vouant sa vie aux enfants pauvres. Bakhita est le roman bouleversant de cette femme exceptionnelle qui fut tour à tour captive, domestique, religieuse et sainte. Avec une rare puissance d'évocation, Véronique Olmi en restitue le destin, les combats incroyables, la force et la grandeur d'âme dont la source cachée puise au souvenir de sa petite enfance avant qu'elle soit razziée.




2 commentaires:

  1. Ta chronique pousse à la lecture. J'aime ces destins qui se veulent autres, qui disent "non" et se donnent les moyens, qui échappent à l'uniformité, ces rebellions qui endurcissent et gagnent. Je vais le lire.

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